Entre 2003 et 2013, l’autrice franco-italienne Gilda Piersanti (1957-) écrit ses « Saisons meurtrières » : deux cycles de quatre polars, pour un total de huit ouvrages, ayant une seule et même héroïne, la détective de la police romaine Mariella De Luca. Si l’action des romans se passe systématiquement en Italie, et notamment à Rome, Piersanti écrit ses livres en français, agissant dans ses textes comme une double médiatrice pour son public d’élection : médiatrice de la réalité italienne et médiatrice du monde de l’art, très présent dans les romans et dont elle peut être considérée comme une experte par sa formation. Une fois ses « Saisons meurtrières » terminées, Piersanti s’adonne à l’autotraduction en italien de certains des romans de la série. Elle en publiera trois entre 2014 et 2016. Dans ce séminaire, nous allons explorer les stratégies traductives d’écriture que Piersanti adopte tant dans la rédaction de ses textes français que dans leur traitement en autotraduction.
Fabio Regattin, maître de conférence en langue française et traduction à l’Université d’Udine, en Italie, travaille comme traducteur pour l’édition et pour le théâtre. Il s’intéresse à la traduction sous toutes ses formes. Parmi ses publications récentes figurent Traduction et évolution culturelle (L’Harmattan, 2018) et la direction de deux volumes consacrés à l’autotraduction : Gli scrittori si traducono. Riflessioni, discorsi e conversazioni sull’autotraduzione da parte di chi la pratica (Emil, 2019, avec Alessandra Ferraro) et Autotraduzione. Pratiche, teorie, storie / Autotraduction. Pratiques, théories, histoires (Emil, 2020). Il a traduit en italien des ouvrages d’Evelyne de la Chenelière, d’Adolphe Nysenholc, de Larry Tremblay, de Boris Vian, de Simone Weil, et d’autres.