• Langues et cultures,

CATHERINE LECLERC, McGill University

Publié le 2 juillet 2024 Mis à jour le 2 décembre 2024

Écriture et traduction littéraires dégenrées au Québec : expérimentation et stabilisation

Date(s)

le 6 décembre 2024

16h-18h
salle CRPM 114

La conférence pourra être suivie à distance : https://meet.google.com/qfp-okff-wqn
Lieu(x)

Bâtiment Ida Maier (V)

Au Québec, où l’inclusion des femmes dans la langue est bien implantée, les avancées et débats actuels portent sur les néologismes neutres. L’usage de ces néologismes connaît une véritable explosion sur la scène littéraire, notamment mais non exclusivement en traduction depuis l’anglais.
De fait, les pratiques ayant court en anglais constituent une source d’inspiration pour l’écriture au neutre en français, tant dans le choix des textes à traduire que dans l’évocation du neutre anglais dans plusieurs textes écrits directement en français. Mais en même temps, d’une portée plus expérimentale, les néologismes retenus en français portent les marques d’une « créativité propre aux locutorats francophones concernés », issue des communautés de la diversité de genre (Crémier 2022).
Et si la traduction joue un rôle important dans la dissémination de ces néologismes, c’est surtout par sa fonction régulatrice qu’elle se distingue. Là où les textes écrits directement en français font preuve d’une grande variabilité, les textes en traduction montrent des usages plus réguliers. Ce faisant, ils contribuent à la stabilisation de l’écriture dégenrée. Entre expérimentation (souvent hétérolingue) et réguation, les possibles de la langue littéraire se redessinent.

Discutante / Chiara Denti, Lucia Quaquarelli

Mis à jour le 02 décembre 2024