• Libellé inconnu,

BENOIT TADIE, Université Paris Nanterre

Publié le 26 septembre 2022 Mis à jour le 27 mars 2023
tadié
tadié

Réception et traduction du roman noir américain en France : le cas de Horace McCoy

Date(s)

le 24 mars 2023

15h-17h
salle 114 bâtiment Ida Maier

La conférence peut être suivie aussi à distance :
https://unibo.zoom.us/j/86064072746?pwd=eHo3Rm0zT2dDUGlUb1ZJOHI5cmdtdz09
ID de réunion : 860 6407 2746
Code secret : 027758
Lieu(x)

Bâtiment Ida Maier (V)

Traduit pour la première fois dans la revue L’Arbalète à la Libération, puis chez Gallimard après la guerre, Horace McCoy (1897-1955) a joui en France d’une image d’auteur littéraire de premier plan à la fin des années 1940. Cependant, cette image était une construction en partie artificielle : d’une part parce que les principaux romans de McCoy ont été publiés dans deux collections antithétiques, noire et blanche, instaurant l’idée d’une division dans son corpus ; d’autre part, parce que leur version française a été soumise à toute une série de coupes et transformations.
Ces interventions éditoriales peuvent être reliées à la conjoncture historique, aux politiques des collections, à la personnalité des traducteurs (Marcel Duhamel, Sabine Berritz ou Jacques-Laurent Bost) et à certaines idées sur la littérature américaine diffusées par l’intelligentsia parisienne de l’époque. Il en résulte, comme on essaiera de le suggérer, une réinvention française de l’écrivain (symbolisée par l’orthographe « Mac Coy » <sic> systématiquement colportée sur les couvertures françaises de ses romans) qui, tout en accentuant certains aspects de son œuvre auxquels la critique américaine était restée insensible, allait néanmoins à l’encontre de ses intentions formelles et politiques, voire de sa personnalité profonde.

Discutants / Adrien Frenay, Lucia Quaquarelli

Mis à jour le 27 mars 2023