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colloque international / SPACE IN TRANSLATION

Publié le 7 mai 2019 Mis à jour le 10 mai 2019

projet scientifique / Franco Nasi, Università di Modena e Reggio Emilia, Lucia Quaquarelli, Université Paris Nanterre, Marc Silver, Università di Modena e Reggio Emilia / comité scientifique international / Dorothée Cailleux, Université Paris Nanterre, Michael Cronin, Trinity College Dublin, The University of Dublin, Licia Reggiani, Università di Bologna, Sherry Simon, Concordia University, Myriam Suchet, Université Paris 3 Sorbonne Nouvelle, Daniel Gunn, The American University of Paris

Date(s)

du 8 mai 2019 au 10 mai 2019



Lieu(x)
Università di Modena e Reggio Emilia
Dipartimento di Giurisprudenza
Aula Magna
via San Giminiano 3, Modena IT
Le « tournant spatial » qui a traversé les sciences sociales et saisi de manière transversale un ensemble de disciplines et de savoirs en diffusant et rendant opératoires des notions issues de (et questionnées par) la géographie – lieu, espace, territoire, géographie, atlas, carte, cartographie –, a rapidement investi la réflexion sur la traduction. En mettant en évidence une fois pour toutes le caractère éminemment situé de la pratique traductive : tout processus traductif est le résultat d’un ensemble d’influences, de tensions et de contraintes culturelles, éditoriales et politiques géo-historiquement déterminées. Il a aussi, dans le sillage plus récent des études postcoloniales et culturelles, rendu visibles les rapports de forces qui s’établissent entre les « lieux » de la traduction, dans le cadre plus large des dynamiques de circulation des textes, des langues et des imaginaires. Penser la traduction comme une pratique localisée a ainsi permis de mettre en échec cette adresse monolingue qui a longtemps conduit à la sous-évaluation de la dimension située de chaque communauté linguistique (et de chaque variante linguistique) et alimenté la “fiction” monolingue, ne faisant de la traduction qu’un simple pont, un passage, un transfert. Penser la traduction comme une pratique in situ a consenti également de lire les lieux comme des espaces de et en traduction, à savoir comme des traces visibles, mobiles et instables des relations et des résonnances entre les langues, et a permis à la fois de questionner la transparence supposée des outils de la traduction assistée.

Mis à jour le 10 mai 2019