journée d'études / Jazz, globalisation et communautés

Publié le 1 février 2020 Mis à jour le 1 février 2020

projet scientifique / Pascale Cohen Avenel

Date(s)

le 18 mai 2020

9h30-18h30

Lieu(x)

Bâtiment Max Weber (W)

Salle de conférences
Devenu une musique quasi-universelle, présente sur les 5 continents habités, il s’est nourri d’échanges en tous sens qui en font le produit de la globalisation culturelle, une globalisation qui ne se fait pas uniquement de l’Occident (voire des Etats-Unis) vers le reste du monde mais également de toutes les parties du monde entre elles et vers l’Europe et les Etats-Unis. A ce titre, il est caractéristique des « contre-hégémonies » générées par « le monde globalisé » selon Pierre-Legendre dans Ce que l'Occident ne voit pas de l'Occident.
De ce point de vue, le jazz d’aujourd’hui est clairement une musique qui se fait à une échelle tout à la fois trans-nationale, post-nationale et supra-nationale mais aussi locale. Caractéristique de la réussite du « glocal », défini par Robertson en 1994, entre « résilience du local » et « conscience globale », le jazz a pu générer de nouvelles communautés d’amateurs et de professionnels dans un même pays, une même ville, un même quartier (à l’instar de Saint-Germain-des-prés dans le Paris d’après-guerre) autour d’une tradition musicale locale forte, sans perdre pour autant sa dimension transnationale grâce à la participation de nombreux étrangers et au caractère global du jazz.
Même si le jazz a pu, dès la fin de la Première Guerre mondiale, et plus encore après la Seconde, s’apparenter au soft power dont l’émission de Willis Conover « Voice of America » fut un symbole, à tort ou à raison, les communautés autour du jazz qui sont nées en Europe de l’Ouest et de l’Est, en Asie, au Japon en particulier mais aussi en Inde, et sur tout le pourtour méditerranéen relèvent d’interactions multipolaires et multidirectionnelles.
Qu’elles soient, éphémères ou pérennes, ces communautés d’amateurs ou de professionnels du jazz, nourries d’influences diverses, étrangères et locales, font naître de nouvelles formes de jazz toujours plus riches de couleurs nouvelles, nourries d’échanges à échelle globale.
Le but de cette journée sera d’explorer cette dimension communautaire et globale aussi bien du point de vue des musiciens (ensembles et projets multiculturels, installation dans d’autres pays…) que du public (clubs, festivals…) et des médias (radios, revues, maisons de disques…) pour comprendre comment le jazz, musique globale par essence, crée des communautés locales et globales mais aussi quels liens elles entretiennent entre elles.

Projet scientifique
Pascale Cohen-Avenel (Université Paris Nanterre)

Comité scientifique
Pascale Cohen-Avenel (Université Paris Nanterre)
André Filler (Université Paris 8 Saint-Denis)
Lucia Quaquarelli (Université Paris Nanterre)
Jean-Robert Raviot (Université Paris Nanterre)
Graham Roberts (Université Paris Nanterre)
Reinhold Wagnleitner (Université de Salzbourg)

Mis à jour le 01 février 2020